La Créature du marais

La Créature du marais en 3D – Anaglyphe

Dessin de grande dimension provenant d’une série d’anaglyphes sur le thème des monstres

Cette œuvre fait suite à une série de peintures en 3D réalisées par l’artiste rouennais Samuel Favarica.

« Swamp Thing », créature de comic book américain dont la traduction française est « La Créature du marais », a été créée pour la première fois en 1971 par Len Wein, scénariste, et Bernie Wrightson, dessinateur.

La série, publiée par DC Comics, a connu plusieurs publications au fil des ans.

La popularité de La Créature du marais a conduit à sa présence dans d’autres médias, notamment des films, des séries télévisées et des jeux vidéo. Les histoires ont souvent mis en scène la lutte de Swamp Thing pour protéger les marais et les écosystèmes environnants, tout en faisant face à divers ennemis tels que des criminels, des scientifiques fous et des forces surnaturelles.

Les monstres en 3D
Tableau La Créature du marais
Favarica – Tableau La Créature du marais, 2022
La Créature du marais – Swamp Thing
La Créature du marais en 3D
Un paysage pollué et dévasté
L'œuvre La Créature du marais par Samuel Favarica présente un paysage pollué et dévasté
Peinture de La Créature du marais en 3D
Anaglyphe, peinture de La Créature du marais en 3D
Tableau La Créature – Ode à l’écologie
Détail du tableau La Créature du marais – Ode à l’écologie
La Créature du marais, écologie et protection de la nature
Tableau La Créature du marais dont le thème est l'écologie et la protection de la nature
Favarica – La Créature avec les lunettes 3D
Tableau La Créature du marais par Favarica, anaglyphe visible avec des lunettes 3D rouge et bleu
Lunettes 3D rouge et cyan pour anaglyphe

La Créature du marais, œuvre de 1971 sur le thème de l’écologie

La Créature du marais symbolise l’écologie

Elle représente la nature qui se venge des dommages causés par l’homme, se défendant d’elle‑même des activités humaines et de la façon dont nous utilisons les avancées scientifiques et technologiques : de leurs conséquences négatives pour l’environnement.

Créée en 1971 par Len Wein et dessinée par l’excellent artiste Bernie Wrightson, cette histoire se déroule dans les marais pollués de la Louisiane. Le scientifique Alec Holland, qui travaille avec son épouse et avec sa sœur sur le projet d’un sérum aux capacités bio‑restauratrices inspiré par les plantes, d’une cellule végétale qui permettrait d’éradiquer la famine, est attaqué par des criminels.

Ils sont victimes d’une explosion causée par une bombe placée dans leur laboratoire. Alec, gisant dans les marais où s’est déversé le produit de ses recherches, se trouve transformé en une créature végétale monstrueuse : il devient La Créature du Marais.

Une créature d’une force surhumaine, capable de régénération et de résistance physique ; capable de pratiquer le voyage astral, liée aux végétaux par une conscience collective, mais aussi dans d’autres mondes et pans métaphysiques, y compris parmi les royaumes de l’au‑delà.

Cette créature résulte d’une modification génétique causée par la pollution industrielle, ce qui en fait un témoin direct de la dégradation de l’environnement. La transformation de l’être humain en créature peut être interprétée comme une métaphore de la manière dont la pollution peut bouleverser la vie humaine, en plus des dommages causés à la nature et à la faune.

En outre, dans les différentes histoires impliquant La Créature du marais, elle est souvent montrée en train de combattre des criminels environnementaux et de protéger les écosystèmes, ce qui renforce l’allégorie de la créature comme le symbole de la lutte pour l’environnement.

L’idée est de préserver les écosystèmes pour les générations futures et d’apporter un soin particulier à notre monde.

Quand L’Étrange Créature du lac noir émergea des écrans

J’avais 11 ans quand, au mois d’octobre 1982, L’Étrange Créature du lac noir fit son apparition à la télévision française…
La France découvrait les anaglyphes, ces images 3D en rouge et bleu visibles avec de fameuses lunettes bicolores.

Bien qu’elles sont toutes deux monstrueuses, La Créature du marais (Swamp Thing) et L’Étrange Créature du lac noir sont des créatures distinctes dont l’histoire et la thématique diffèrent.

Toutefois chacune de ces histoires traite de la différence ; de personnages et de créatures horrifiques rejetées et pourchassées à cause de leur aspect. Leur lien est dans la réalité de l’être, dont la nature inhérente à l’apparence se situe en dehors de la norme, et l’isolement, de la transformation à l’identité.

Le film L’Étrange Créature du lac noir raconte l’histoire d’une équipe de chercheurs scientifiques confrontés à une créature vivant dans un lac isolé.

Les membres d’une expédition géologique en Amazonie découvrent une main palmée fossilisée provenant du Dévonien. Persuadé d’avoir trouvé le chaînon manquant de l’évolution entre l’homme et le poisson, le docteur Carl Maia part en Californie visiter l’institut de biologie marine et convaincre l’ichtyologiste, le docteur David Reed, d’obtenir le financement d’une nouvelle expédition afin de rechercher le reste du squelette. Il laisse deux assistants au campement.

Pendant ce temps, un humanoïde amphibie représentant vivant de l’espèce dont on a retrouvé le fossile s’intéresse au groupe des scientifiques et rôde autour du camp. Effrayés, les assistants l’attaquent mais sont tués par la créature. S’en suit un jeu du chat et de la souris où la créature se déchaîne avant d’être criblée de balles pour disparaître, s’enfonçant dans les profondeurs aquatiques.

« L’Étrange Créature du lac noir » ou « Creature from the Black Lagoon », littéralement Créature du lagon noir, est un film d’horreur américain en noir et blanc réalisé par Jack Arnold en 1953, et sorti en 1954 aux États‑Unis.

Il a été diffusé le 19 octobre 1982 simultanément à la télévision française (FR3) et belge (RTBF) lors de l’émission « La Dernière séance » présentée par Eddy Mitchell. Les téléspectateurs pouvaient se procurer une paire de lunettes bicolores en achetant le magazine de télévision partenaire de l’opération ; ce qui était une bonne opération commerciale car, pour éviter les bagarres, les familles achetaient autant d’exemplaires qu’il y avait d’enfants à la maison.

Le film a été salué pour son suspense et ses effets spéciaux innovants pour l’époque, notamment son utilisation d’anaglyphes en 3D. Souvent cité comme un classique du cinéma de science‑fiction, c’est l’un des premiers films en 3D de l’histoire du cinéma – « Bwana Devil » réalisé en 1952 étant le premier.

Ce procédé était encore peu développé et les images 3D n’étaient alors pas toujours de bonne facture. Malgré cela, « L’Étrange Créature du lac noir » est considéré comme un classique du cinéma de genre et a marqué les débuts de l’utilisation des anaglyphes dans les films.

De L’Étrange Créature du lac noir à La Créature du marais

De la généralité à l’irréductibilité, de la puissance à l’handicap, elles guettent le rapport que nous avons à l’autre. Elles incarnent la singularité.

Et si le sujet de l’œuvre présentée ici est la Créature du marais, c’est bien le souvenir du visionnage en 1982 de L’Étrange Créature du lac noir qui, 40 ans après sa diffusion à la télévision française, a inspiré la peinture de ce tableau avec la technique des anaglyphes.

« La Créature du marais » – 114 × 162 cm
Encre de Chine et encre à l’alcool sur papier marouflé sur toile de lin
Lunettes 3D
Lunettes 3D rouge et cyan – Anaglyphe
La Créature du marais – 114 × 162 cm – Encre de Chine et encre à l’alcool sur papier marouflé sur toile en lin naturel d’après le film L'Étrange Créature du lac noir

L’anaglyphe apporte un effet de profondeur en 3D stéréoscopique

L’anaglyphe est un procédé permettant de simuler la profondeur et le relief dans une image plane. Il repose sur la vision binoculaire, combinant les images vues par chaque œil pour n’en former qu’une seule où l’éloignement et le relief sont perceptibles.

En peinture, cela consiste à peindre deux images distinctes d’un même sujet, l’une pour chaque œil, avec un léger décalage utilisant pour chacune des couleurs complémentaires qui sont généralement le rouge et le cyan, mélange de bleu et de vert.

En jouant avec le positionnement horizontal des objets en fonction de leur distance, l’anaglyphe permet de simuler le décalage de la vue transmise par chaque œil, décalage inhérent à la différence de son emplacement sur le visage, et donc de créer l’illusion de profondeur. Car c’est ce décalage qui nous permet de percevoir la distance et le relief. Ce qu’on peut facilement observer en fixant un point donné et en fermant alternativement l’œil gauche puis l’œil droit : L’œil gauche voit celui‑ci comme étant plus à droite, alors que l’œil droit le voit plus à gauche.

Afin de visualiser l’effet 3D, il est nécessaire de porter des lunettes dotées de filtres correspondants, rouge pour l’œil gauche et cyan pour l’œil droit. Ces filtres, en effet, permettent de dissimuler la partie rouge de l’image à l’œil gauche, car un motif rouge sur un fond rouge est invisible, ainsi que la partie cyan de l’image à l’œil droit selon le même principe. C’est ainsi que la même œuvre peut proposer à chaque œil une image différente.

Tableau La Créature du marais visible en relief avec des lunettes 3D
Favarica – La Créature du marais